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Quelles sont les relations entre la bioéthique, l’éthique médicale, l’éthique appliquée, et l’éthique normative ? Comment comprendre le statut de la bioéthique, en tant qu’une discipline positionnée (paradoxalement ?) entre la pratique médicale et scientifique et la philosophie ?
Le cible de la médecine est la santé ou la guérison. Mais au moins depuis le travail de Georges Canguilhem, on se rend compte que ces buts nécessitent une définition d’en quoi consiste exactement la santé, la maladie, la normalité, ou la pathologie. Comment peut-on définir ces notions, prenant en compte les souhaits et la perspective des patients ?
Les médecins confrontent quotidiennement des questions de confidentialité et divulgation. Doit-on dire la vérité toujours aux patients ? L’entière vérité ? Quand devrait-on divulguer des renseignements aux tiers, et comment ? C’est clair que le médecin a de la connaissance spécialiste (c’est pourquoi le patient·e lui consulte), mais dans quelles circonstances devrait-on donner le dernier mot au médecin ?
Comment les patients peuvent-ils comprendre assez de détails sur leur condition et traitement afin d’offrir un consentement éclairé, s’ils ne sont pas de docteurs ? Comment assurer qu’ils réfléchissent sur les options et ne pas tout simplement accepter ce qu’est leur dit ? Comment prendre en compte les directives anticipées en fin de vie, y compris la question de l’euthanasie ?
Qu’est-ce qu’on fait quand la médecine ne peut pas cibler la guérison totale d’un·e patient·e ? Dans les cas de l’handicap ou la maladie chronique, doit-on repenser les fondements de la médecine afin de pouvoir prendre en compte des maladies qui ne se guérit pas (ou même qui ne doivent pas être considérés comme des maladies) ?
Les services de santé sont évidemment une ressource rare : ce n’est pas le cas, en général, que chaque personne qui en est éligible peut obtenir n’importe quel traitement de n’importe quelle maladie qu’ils ont, quoi que soient les coûts. Comment distribuer ces ressources ? Comment exprimer en pratique le droit à une qualité de soins basique ?
Aussi, à la fin de cette session on va discuter de vos travaux écrits, y compris quelques consignes à suivre et pièges à éviter.
Comment les nouveaux médicaments arrivent-ils sur la marche ? Quelles obligations éthiques trouve-t-on dans le processus de la recherche biomédicale ? Comment évaluer le système d’essais cliniques contemporain ?
Pr. Pence à l’étranger pour un congrès
Notre examen mi-parcours sera pendant les deux heures du cours de cette journée.
On terminera notre cours avec quelques semaines de discussion des impacts éthiques des nouvelles biotechnologies. Tout d’abord, il faut être en mesure de discuter les fondements biologiques de l’ADN et les techniques laboratoires qui nous permettent (au moins éventuellement) d’améliorer nos traitements médicaux.
Hirsch (2010), « Les biotechnologies, un nouveau paradigme de la recherche »
Études de cas :
Vidéos:
Les vidéos qui suivent sont arrangées dans l’ordre de difficulté, d’un niveau très introductif jusqu’à quelques techniques assez récentes de la biotechnologie. Si vous voulez de l’approfondissement et vous êtes en mesure de suivre quelques vidéos en anglais, je conseille fortement la série Learn.Genetics.
Bien que la possibilité de la thérapie génique soit déjà une réalité pour quelques maladies, des nouvelles techniques comme le CRISPR-Cas9 promettent d’étendre l’ampleur et la fréquence d’utilisation de ces techniques. Quels enjeux éthiques sont soulevés ? Y aura-t-il la possibilité d’un nouvel eugénisme génétique ?
Il y a déjà presque 25 ans que le premier mouton (et premier mammifère), « Dolly », était cloné. Pour autant que l’on ne soit pas beaucoup plus proche au clonage humain, les mêmes techniques sont utilisées dans la médecine reproductive et d’autres parties de la thérapie génique.
Tout à la frontière de la recherche biologique, les chercheurs essaient de produire nouveaux systèmes biologiques, afin de reproduire des comportements plus complexes in vitro et de comprendre les processus cellulaires en leur construisant. Quels sont les problèmes éthiques soulevés par des cellules, organes, ou même la vie « artificielle » ?
L’amélioration du corps ou de l’esprit humain (“human enhancement”) se trouve comme un cousin gênant de la pratique médicale. D’un côté, la médecine fait déjà des pratiques qui semble « améliorer » l’être humain (vaccins, lunettes), meme si à ses limites, le transhumanisme cherche dépasser totalement les bornes de la médecine traditionnelle. Qu’est-ce que la distinction entre thérapie et amélioration ? Quels problèmes éthiques suivront des éventuelles améliorations des êtres humains ?